Thursday 8 September 2011

Lanvin : we know we want it !!!

Nous avons tous été choqués par la nouvelle campagne publicitaire de Lanvin. Première question qui m’a traversé l’esprit : comment est-ce possible qu’une marque aussi luxueuse que Lanvin (que j’adore) puisse être associée à une chanson de Pitbull??!!
Une chanson qui dit: « Rumba, ella quiere su rumba. Si es verdad que tu eres guapa, Yo te voy a poner a gozar, Tu tienes la boca grande dale ponte a jugar » qui signifie littéralement « Rumba, elle veut sa rumba. Oui, c’est vrai que t’es belle, moi je vais te donner du plaisir, t’as une grande bouche, aller commence à jouer ». Nous savons tous que mode rime avec sexy et luxe avec glamour et sensualité, mais là c’est trop sexuel et vulgaire.


Apres avoir vu la vidéo en boucle, mon point de vue a commencé à changer et tout me paraissait plus marrant car les mannequins Raquel Zimmerman y Karen Elson n’arrivent pas à suivre la chorographie correctement, et c’est justement ce qui donne un sens à cette campagne non conventionnelle. A un moment, j’ai juste oublié la musique tant mon attention était captée par la beauté des looks mousquetaires, des capes accessoirisées par des gants de cuir, des chapeaux
à larges bords et des sacs aux détails métalliques. Noir, imprimés floraux, robes de couleurs vives, colliers XXL métallisés… que du glamour avec des  coiffures impeccables, le tout dans un décor splendide. Bienvenue chez Lanvin !!!


Le meilleur moment de la vidéo, c’est quand Albert Elbaz apparaît et vole la vedette en poussant les modèles de son chemin pour devenir le roi de la piste.

Un mélange un peut bizarre et fou, mais qui miraculeusement marche très bien parce que maintenantWe know He wants us, He knows we want him (on sait qu’il nous veut, Il sait qu’on le veut).


Mais qui est cet Albert Elbaz  qui nous donne tant d’émotions?
Marocain de naissance, il grandit en Israël puis décide d’émigrer aux USA à 25 ans après avoir achevé ses études de mode. Geoffrey Benne lui donna sa première opportunité, suite à quoi il travailla auprès des plus grands tels Guy Laroche ou encore Yves Saint-Laurent.
 http://en.wikipedia.org/wiki/Alber_Elbaz

J’adore ce Chevalier de la Légion d’Honneur Française pour son intelligence et sa personnalité émouvante. Il a récemment parlé de la réalité dans le monde de la mode à la Royal Opera House à l’occasion du Deloitte Ignite Contemporary Arts Festival 2011.
« On peut acheter du botox, un nouveau visage, de nouvelles dents, des seins, des fesses, on peut acheter tout ce que l’on veut. La seule chose qui ne s’achète pas, c’est le TALENT. On ne peut pas acheter un muscle. Obtenir des muscles –et croyez-moi je déteste aller à la salle de gym–, est un travail difficile, ils ne sortent pas du jour au lendemain. C’est un long processus jour après jour que de travailler à la salle de gym pour obtenir un petit quelque-chose. Il en va de même pour être créateur. On ne peut pas se lever un matin et dire « Je suis célèbre, et si je devenais créateur ? ». Il faut bosser terriblement dur pour cela, pour en devenir un. »

« Yves Saint-Laurent a donné du pouvoir aux femmes ; Chanel les a libérées et donc je me suis longtemps demandé « Qu’est-ce que j’apporte aux femmes - Qu’est ce que je fais pour elles ? » Puis un jour j’ai reçu un texto d’une copine de New York qui disait : « Salut Albert, je suis à l’arrière d’un taxi, en route vers la cour de justice pour affronter mon trou du c** mari dans une affaire de divorce, et je porte du Lanvin, et je me sens si protégée que je peux l’affronter beaucoup mieux ». Ce fut l’un des plus grands compliments que j’aie jamais reçus de toute ma vie –j’ai pensé que j’étais capable de faire une robe en soie, qui pèse peut-être 150 grammes, et qui pouvait la protéger face à son trou du c** de mari –cette pensée m’avait rendu très heureux »


Mon interview préférée a été réalisée par Lynn Hirschberg pour The New York Times.




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